Les opposants au maire de Saint-Etienne n’ont pas attendu de connaître les dates de son procès pour lancer la campagne des élections municipales. Si le procureur de la République de Lyon a annoncé, le 6 juin, que Gaël Perdriau serait jugé fin septembre dans l’affaire de la vidéo intime visant un adjoint, un autre événement a fait sensation deux semaines plus tôt. Le 23 mai, sept partis de la droite et du centre ont annoncé leur union en vue des élections de mars 2026. Les représentants locaux du parti Les Républicains, dont Gaël Perdriau a été exclu, du Mouvement démocrate (MoDem), de l’Union des démocrates et indépendants, d’Horizons, de Renaissance, du Parti radical et du Parti radical de gauche se sont regroupés sous la bannière « Saint-Etienne Ensemble 2026 ». La tête de liste sera choisie en octobre d’après les résultats d’un sondage.
Cette dynamique inattendue se heurte toutefois à deux obstacles. Le premier vient du MoDem. Sa présidente pour la Loire, Siham Labich, a longtemps été très proche de Gaël Perdriau, dont elle est la deuxième adjointe à la mairie et la troisième vice-présidente à Saint-Etienne Métropole. Si elle a pris quelques distances avec le maire, elle ne soutient pas pour autant la démarche « Saint-Etienne Ensemble 2026 », à laquelle elle n’a d’ailleurs pas été associée. « Le député [de la Loire] Emmanuel Mandon, qui représente le MoDem dans cette initiative, ne m’en a jamais parlé », explique-t-elle au Monde.
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