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Les deux principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Tidjane Thiam, ont annoncé jeudi 19 juin la création d’un « front commun » pour exiger notamment que leurs leaders, actuellement exclus, puissent être candidats à la présidentielle d’octobre.

Selon une déclaration lue jeudi devant la presse, le PPA-CI et le PDCI, « conscients de la nécessité de mutualiser leurs forces pour relever les défis liés au processus électoral, décident de créer un front commun ».

Les deux partis « ont décidé d’unir leurs forces pour que le gouvernement entende le message des Ivoiriens à une heure où se joue véritablement l’avenir de notre pays », a déclaré Tidjane Thiam, hors de Côte d’Ivoire depuis trois mois, en visioconférence. « Si rien n’est fait, nous allons vers une élection qui n’aura aucune légitimité ni crédibilité », a-t-il poursuivi.

Dialogue politique

Outre la réintégration des candidats écartés, ce « front commun » appelle notamment le gouvernement à ouvrir un dialogue politique et à réformer la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections.

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Ces doléances sont similaires à celles de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), lancée en février, qui rassemble une vingtaine de partis dont le PDCI mais pas le PPA-CI. L’ex-président Gbagbo (2000-2011) entretient des relations fraîches avec certaines figures de cette coalition, notamment son ex-femme, Simone Ehivet Gbagbo.

Réfuter toute intervention politique

Jeudi, Laurent Gbagbo s’en est longuement pris au président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, qui devrait être investi ce week-end du 21 juin par le parti au pouvoir pour briguer un quatrième mandat. « Si on ne laisse pas aux autres la capacité de se battre pour être au pouvoir, ce n’est plus la démocratie », a déclaré M. Gbagbo, qui a récemment lancé un mouvement citoyen transpartisan baptisé « Trop c’est trop » pour porter des revendications sociales et s’opposer au nouveau mandat de M. Ouattara.

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« Je ne peux pas rester silencieux devant les dérives qui veulent nous faire revenir au parti unique. Je ne peux pas accepter ça. Je n’abandonnerai pas le combat contre le quatrième mandat », a-t-il ajouté. Le pouvoir réfute toute intervention politique dans l’exclusion des candidats d’opposition, assurant qu’il s’agit de décisions d’une justice indépendante. « Ce que nous refusons, c’est que l’on fasse du viol de nos textes de loi une règle », a déclaré mercredi 19 juin le porte-parole du parti au pouvoir, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Le Monde avec AFP

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