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Histoires Web jeudi, juin 19
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Fin 2020, Sir Laurie Bristow reçoit de son employeur, le Foreign Office, une proposition qu’il n’attendait pas : ambassadeur de Sa Majesté à Kaboul. Le poste est à prendre en juin 2021. Il demande à réfléchir une semaine.

A 58 ans, cet homme à la voix calme, silhouette fine et cheveux gris sagement peignés, a derrière lui trente et un ans d’une carrière diplomatique distinguée, dont le dernier poste, ambassadeur à Moscou, n’a pas été un chemin de roses. Il sait que Kaboul est devenue l’une des villes les plus dangereuses du monde : les talibans sont en train de regagner du terrain vers la capitale, dont ils ont été chassés il y a près de vingt ans par une coalition menée par les Etats-Unis, et à laquelle son pays a participé.

Il se doute que sa mission sera intense et qu’elle consistera vraisemblablement à fermer l’ambassade du Royaume-Uni : le 29 février 2020, le président Donald Trump a conclu un accord avec les représentants des talibans à Doha (Qatar) promettant le retrait des forces américaines et de l’OTAN d’Afghanistan au plus tard le 1er mai 2021.

Accélération brutale des évacuations

Laurie Bristow accepte, bien sûr, après avoir consulté son épouse, qui non seulement ne le lui déconseille pas, mais lui demande si elle peut l’accompagner (ce sera non). « Il fallait bien que quelqu’un y aille », écrit-il dans un récit publié en 2024, Kabul : Final Call (« Kaboul : dernier appel », Whittles Publishing, non traduit). Il sera le dernier ambassadeur britannique en Afghanistan, à l’issue d’une mission de onze semaines, encore plus brève et plus dramatique qu’il ne l’avait imaginé.

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