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Histoires Web lundi, juin 16
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Il n’est sans doute pas de bonne politique de commencer une chronique sur les bêtes, petites et grandes, par des gros mots. Mais tentons l’expérience : « allométrie positive ». Pour celles et ceux dont la curiosité est piquée plutôt qu’effarouchée, précisons que cette expression désigne le fait de présenter des traits morphologiques disproportionnés.

Soyons plus concret : chez les cervidés par exemple, plus un mâle est massif, plus ses bois seront grands, comparativement à sa taille. Ce phénomène serait le fruit de la sélection sexuelle, dans la mesure où les organes en questions permettent d’écarter les rivaux et/ou de séduire les partenaires. Une forme de prime évolutive à la séduction armée, en quelque sorte.

Quel rapport avec le perce-oreille ? Il se trouve que dans l’espèce maritime de cet insecte (Anisolabis maritima), qui comme son nom latin l’indique vit dans les régions côtières, l’allométrie positive est aussi à l’œuvre, sur les pinces. Tant chez les mâles, ce qui était connu, que chez les femelles, ce qui ne l’était pas. Les faits ont été établis par un duo de l’université Toho, à Chiba, au Japon, qui les présente dans le Biological Journal of the Linnean Society du 5 juin.

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