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« On écrit l’histoire ensemble ». Difficile, parfois, de trouver les mots au sortir d’un grand effort sportif, mais Carlos Alcaraz a su résumer à merveille, dimanche 8 juin, le feu d’artifice qu’a constitué la finale de l’édition 2025 du tournoi messieurs de Roland-Garros. Au terme d’un combat titanesque, la plus longue finale de l’histoire du tournoi, le joueur espagnol a conservé son titre en renversant le numéro un mondial, Jannik Sinner (4-6, 6-7, 6-4, 7-6, 7-6). Manière d’exprimer à son rival malheureux, qui a manqué trois balles de sacre, qu’il faut être deux pour offrir un match de légende. Les 15 000 spectateurs du court Philippe-Chatrier se souviendront longtemps de cet après-midi – puis soirée – de juin, transformé, 5 heures 29 durant, en théâtre des rêves.

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« Ton niveau est époustouflant », a mis en avant Carlos Alcaraz, qui a 22 ans, décroche son deuxième titre à Roland-Garros, et – déjà – son cinquième trophée dans un tournoi du Grand Chelem. L’Espagnol en sait quelque chose : s’il a fini par renverser l’italien, Carlos Alcaraz a longtemps été un spectateur de plus de la mécanique parfaitement huilée qu’est le jeu du numéro un mondial. Arrivé en finale porte d’Auteuil sans avoir cédé le moindre set, Jannik Sinner a mené deux manches à rien, et s’est procuré trois balles de matchs dans le quatrième set. Toutes sauvées par son dauphin au classement mondial, qui n’avait jusque-là jamais remporté un match dont il avait perdu les deux premiers sets.

Dans une rencontre marathon, les deux joueurs ont multiplié les gestes de classe et d’une précision horlogère. Face aux assauts incessants de Carlos Alcaraz, Jannik Sinner a opposé une défense de fer, et une régularité sans impairs. Mais soutenu par un public largement acquis à sa cause – et qu’il n’a pas hésité à haranguer –, l’Espagnol s’est rebellé, devenant plus incisif et régulier, au point d’inverser la tendance, jusqu’à servir pour le match dans la cinquième manche.

Une finale décidée au « super tie-break »

Mais il était dit qu’un tel duel devait se terminer par l’équivalent d’une séance de tirs au but. Et pour seulement la troisième fois dans l’ère Open, une finale de Grand Chelem s’est jouée au « super tie-break », ce jeu décisif à la fin du cinquième set, chargé de départager les duellistes. Intenable, Carlos Alcaraz a abrégé au maximum cette séance haletante, ne laissant aucun espoir à Jannik Sinner, et expédiant le jeu décisif aussi vite que la finale aura été longue (10-2). Le gamin de Murcie pouvait s’allonger, extatique, sur l’ocre parisien où est gravée depuis le début du tournoi l’empreinte de son illustre compatriote, Rafael Nadal. A seulement 22 ans, le voilà double vainqueur de Roland-Garros et toujours invaincu en finales de tournois du Grand Chelem (US Open en 2022, Wimbledon en 2023 et 2024, et Paris en 2024 et 2025).

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Pour Jannik Sinner, qui a cru toucher la Coupe des Mousquetaires, la désillusion sera longue à accepter. « Sans doute que je vais mal dormir cette nuit », a soufflé l’Italien, qui a vu sa série de victoires en tournoi du Grand Chelem interrompue – il a remporté l’US Open 2024 et l’Open d’Australie en début d’année. Et pour son deuxième tournoi depuis son retour d’une suspension de trois mois négociée avec l’Agence mondiale antidopage à la suite de contrôles positifs à un anabolisant, le numéro un mondial a de nouveau trouvé sur sa route Carlos Alcaraz, pour contrecarrer ses plans. Reste que cette première finale de Grand Chelem entre les deux rivaux augure de longues années de rivalité au sommet.

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