Il faut mettre fin à la tragédie congolaise : trois décennies de conflits armés, de guerres répétées, de catastrophes humanitaires et de violations systématiques des droits humains et du droit international.
Il y a quinze ans, le rapport Mapping, publié en 2010 par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, documentait les crimes internationaux commis en République démocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003. Les exactions n’ont pas cessé depuis, et aucune action significative, ni au niveau national ni au niveau international, n’a été entreprise pour enfin les endiguer.
Les crises qui ravagent la RDC depuis plus de trente ans sont entretenues par une impunité enracinée et un silence mondial persistant, menant au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, que l’on peut estimer à 6 millions de vies perdues.
La RDC regorge de minéraux stratégiques, essentiels pour la révolution numérique et la transition énergétique mondiale. Pourtant, la région reste pauvre et instable, en raison de l’exploitation violente et illégale de ses ressources naturelles. Celles-ci sont pillées par des groupes armés soutenus par l’étranger et blanchies par l’intermédiaire des réseaux opaques du Rwanda vers les marchés mondiaux, ce qui alimente la guerre et sape l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement internationale.
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