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Histoires Web vendredi, juin 6
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Personne ne se fait guère d’illusion sur l’avenir du texte au Sénat. Après avoir été rejetée en commission, le 21 mai, la réforme de la loi électorale Paris-Lyon-Marseille (dite « PLM ») risque fort de ne pas passer l’examen en séance, qui démarre mardi 3 juin. L’hostilité du Sénat envers cette proposition de loi, qui veut revenir sur le mode de scrutin municipal de ces trois villes, particularisé en 1982, est connue depuis longtemps. Sauf surprise, elle se traduira soit par un rejet avant même l’étude du texte, par le biais d’une motion préalable, soit par un vote défavorable au terme du débat.

Quoi qu’il en soit, cela n’aura rien d’étonnant pour les défenseurs du texte, qui analysent la position du Sénat comme la conséquence d’un accord entre les parlementaires et les maires d’arrondissement parisiens, majoritairement opposés à la réforme. Les premiers, choisis par un collège de grands électeurs composé de conseillers municipaux, départementaux et régionaux ont besoin des seconds pour se faire élire, d’autant plus que Paris est à la fois ville et département.

En s’assurant les bonnes grâces des maires d’arrondissement et des conseillers qui seront élus sur leur liste, les 12 sénateurs parisiens sécuriseraient ainsi le renouvellement de leur siège, prévu pour 2029. Une ligne suivie par le reste de leurs collègues, notamment au sein de la droite majoritaire, et confortée par les positions défavorables du président, Gérard Larcher, et du ministre de l’intérieur et ancien président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau.

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