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Le gouvernement va « étendre la surveillance à tous les lieux critiques » après les sabotages électriques qui ont provoqué un black-out massif à Cannes samedi, le dernier jour du festival de cinéma, puis touché Nice dimanche, a annoncé François Bayrou mardi 27 mai. Ces sabotages sont « une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements », a ajouté le premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

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Il a confirmé que ces sabotages avaient été revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, comme venait de le dire le chef de file des députés UDR, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national, qui l’interrogeait, et a parlé d’actes « revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, d’ultragauche ». François Bayrou a souligné que la situation restait « risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau ». Le gouvernement va mener « un travail de surveillance », de « renseignement » et de « sécurisation ». « Je ne veux pas prétendre devant vous que le risque serait annihilé. Le risque est présent, il est de notre devoir de le prévenir », a-t-il conclu.

Incendies volontaires

Les enquêtes sur ces sabotages électriques se poursuivaient lundi, selon les trois parquets en charge de ces dossiers. Samedi, la coupure a touché jusqu’à 160 000 foyers dans la région de Cannes, où le festival et sa cérémonie de clôture ont été préservés grâce à un système d’alimentation autonome. Le courant n’a été rétabli qu’aux alentours de 15 h 20.

La coupure avait été provoquée par l’incendie d’un poste électrique du gestionnaire du réseau RTE à Tanneron (Var) et la chute d’un pylône de ligne à haute tension, dont trois des quatre piliers avaient été sciés, à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

Selon le parquet de Grasse, les enquêteurs doivent en particulier déterminer la validité d’une revendication publiée dimanche après-midi sur un site alternatif nantais et revendiquant l’attaque au nom de « deux bandes d’anarchistes ». D’après ce communiqué, l’attaque visait à perturber le Festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, plusieurs start-ups et l’aéroport de Nice.

Cette supposée revendication ne visait en revanche pas les faits commis dimanche à Nice, où doit se tenir début juin une conférence de l’ONU sur les océans, a assuré le procureur de la ville, Damien Martinelli. Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie volontaire contre un transformateur électrique dans le quartier niçois des Moulins, un secteur gangrené par les trafics de stupéfiants, a privé d’électricité 45 000 foyers pendant quelques heures.

Le Monde avec AFP

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