CANAL+ – LUNDI 26 MAI À 21 H 10 – SÉRIE
En Corse, la Plaine orientale désigne un vaste espace encore un peu sauvage au sud de Bastia, longtemps resté hors des radars du tourisme. C’est de là que viennent quelques-uns des protagonistes – pas les plus recommandables – de la série créée par Pierre Leccia dix ans après la fin de Mafiosa, dont il fut un des scénaristes et réalisateurs principaux.
Dix ans, c’est le temps qu’a passé Reda Campana (Raphaël Acloque) en prison quand il en sort, au début de la série. Puisqu’il ne se résout pas à intégrer l’entreprise de gestion de déchets qu’a bâtie son père, désormais rangé des voitures, Reda renoue avec le trafic de drogue et ses mauvaises fréquentations. A moins qu’il ne choisisse de mettre ses connexions au service de sa jeune sœur, Inès (Lina El Arabi), juge antimafia missionnée à Bastia pour aider à faire tomber César Carlotti (Eric Fraticelli), un parrain local avec lequel Reda et son père entretiennent des liens complexes.
La série démarre ainsi sur Reda et Inès, puis s’élargit à la bande de petits dealers avec laquelle Reda fait affaire, pour ensuite s’intéresser à la famille de Carlotti et notamment à sa fille, Alexandra (Antonia Desplat), ancienne amoureuse de Reda qui en a finalement épousé un autre. En parallèle, l’enquête d’Inès se heurte à la méfiance d’une magistrate rugueuse (interprétée par la Flamande Veerle Baetens) et surtout au mensonge qu’elle entretient sur ses liens avec Reda. Cette vision panoptique d’enjeux à la fois personnels, familiaux et communautaires est un choix intéressant, mais qui pèse sur la dramaturgie de la série, un peu molle, et sur les trajectoires des personnages, souvent prévisibles.
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