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Histoires Web dimanche, mai 25
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Avons-nous, en tant que législateurs, déjà renoncé ? C’est la question brutale, mais légitime, que soulève la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » (autrement nommée « loi Duplomb » [du sénateur Les Républicains (LR) de la Haute-Loire Laurent Duplomb]). Car sous ses airs de texte technique et de bon sens rural, elle consacre en réalité une capitulation politique : celle de la bifurcation écologique.

Ce texte nous dit ceci : la bifurcation, on ne sait pas faire, alors tant pis. Tant pis pour les enfants qui naîtront avec des malformations. Tant pis pour les agriculteurs piégés dans un modèle à bout de souffle, avec des rendements qui s’effondrent à force de monoculture et de résistance aux produits phytosanitaires. Tant pis pour les abeilles, qui pollinisent pourtant les trois quarts des cultures que nous mangeons, et que l’on condamne à mort en réautorisant des substances comme l’acétamipride.

L’agrobusiness peut compter sur un obscurantisme insidieux, qui gagne en puissance au sommet de l’Etat : la ministre de l’agriculture affirme que l’acétamipride ne créerait « pas de désordres observés sur la mortalité et le comportement des abeilles », quand bien même le contraire a été largement prouvé par les études scientifiques sur le sujet.

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