En 2024, Virginie Despentes mettait en scène Woke, au Théâtre du Nord, à Lille. Un an plus tard, elle récidive au Théâtre de la Colline, à Paris, avec la mise en scène de Romancero queer, deuxième volet d’un triptyque qu’elle projette d’écrire pour la scène.
Quel lien nouez-vous avec le théâtre ?
Lorsque j’ai mis en scène Woke, texte coécrit à quatre, j’ai revécu une sensation que je n’avais plus connue depuis la publication de mon premier roman, Baise-moi [Florent Massot, 2004] : l’évidence que je devais poursuivre, que je le pouvais et, sans doute, saurais le faire. Sans parler de la joie éprouvée à mettre en scène et à se dire qu’une forme s’apprêtait à naître. Le théâtre, comme la littérature, est un peu anachronique. Ce qui lui permet de passer sous une série de radars et lui conserve une forme de liberté. Dans les lieux où nous jouons, dans la rencontre avec le public, il y a quelque chose qui me convient. C’est pour ça que, créant à Lille, en 2024, j’ai tout de suite pensé à inscrire Woke dans une trilogie. J’aime l’idée de mener trois projets avec la même troupe d’acteurs.
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