Meilleures Actions
Histoires Web samedi, mai 24
Bulletin

Celui que le poète Rabindranath Tagore (1861-1941) appelait Mahatma, la « grande âme », n’aura pas connu l’indépendance de sa patrie, ou très peu. Si l’Inde sort de la tutelle britannique le 15 août 1947, Gandhi meurt six mois plus tard, le 30 janvier 1948, tué de plusieurs balles en pleine poitrine. Il se rendait à une réunion de prière interreligieuse dans les jardins du palais Birla, à Delhi, où il jeûnait depuis le 13 janvier pour protester contre la dégradation des relations entre hindous et musulmans.

Au moment de l’indépendance, l’Inde avait été partagée, dans des conditions dramatiques, entre les deux grandes communautés religieuses. Toute sa philosophie conduisait naturellement Gandhi à épouser la cause du dialogue. Pour lui, les convergences l’emportaient sur les différences.

Mais si le gandhisme peut légitimement être perçu comme une spiritualité d’ouverture, l’hindouisme a aussi généré, tout au long du XXe siècle et jusqu’à nos jours, une voie de fermeture : le fondamentalisme hindou. C’est d’ailleurs sous l’inspiration de cette doctrine que Nathuram Godse assassina le leader non violent. Son profil social est typique des militants de base du fondamentalisme. Il est né en 1910, au sein d’une famille désargentée, bien qu’appartenant à la caste des brahmanes, la plus haute de la société indienne. Déclassé, alors qu’il aurait pu mener une carrière proprement religieuse, il est un pauvre tailleur au moment de l’indépendance.

Il vous reste 86.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.