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Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d’assises de Paris a donné une dernière fois la parole aux « papys braqueurs » de Kim Kardashian vendredi 23 mai, avant de se retirer pour délibérer, avec un verdict attendu dans la soirée.

Le « cerveau » présumé du braquage, Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasi muet, a noté ses derniers mots sur son cahier, lus par son avocate : « Je demande pardon. Je n’arrive pas à trouver les mots. Je regrette beaucoup », a-t-il écrit, demandant ensuite « mille pardons » à son fils Harminy, qui avait conduit et récupéré son père et deux complices cette nuit du 2 au 3 octobre 2016.

Lecture d’avocat aussi pour Didier Dubreucq, 69 ans également, qui suivait une chimiothérapie en marge du procès pour un cancer mais a dû être hospitalisé : « Jamais au grand jamais je n’ai participé au vol de bijoux », a écrit « Yeux bleus », qui jure ne pas être le deuxième homme monté dans la chambre de Kim Kardashian pour la séquestrer et la dépouiller de 9 millions d’euros de bijoux.

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Tour à tour, les autres accusés – ils sont dix en tout – se lèvent pour dire une fois encore leur « innocence », ou s’excuser : « J’ai de nouveau que des regrets à vous offrir, je suis désolé, j’assume ce que j’ai fait », déclare Yunice Abbas, 71 ans. Contre lui et trois autres braqueurs présumés, l’accusation a requis mercredi dix ans de prison, demandant à la cour de ne pas se fier à leurs « rides rassurantes ».

« Ils ont monté un coup et ils ont réussi »

Au moment des faits, ce sont « des braqueurs chevronnés du grand banditisme » au casier judiciaire chargé, pas des « pieds nickelés ». « La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi », a martelé l’avocate générale, Anne-Dominique Merville.

Entre mercredi après-midi et jeudi soir, les avocats de la défense se sont succédé à la barre. « A cet âge, une condamnation à de la prison ferme, c’est la perpétuité », a lancé Me Frank Berton. « Je vous demande d’être à la hauteur. Et il n’y a pas que moi qui vous le demande, Mme Kardashian vous le demande », a-t-il soutenu.

Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, la star a accepté les excuses de son client, Aomar Aït Khedache. « Je vous pardonne » même si « ça ne change rien au traumatisme », « je crois à la deuxième chance », lui a dit celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions de followers.

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Le Monde avec AFP

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