SÉLECTION OFFICIELLE – EN COMPÉTITION
Deux jours après avoir découvert le nouveau film de l’Iranien Jafar Panahi, Un simple accident, une œuvre morale, à la fois de refus et de combat, qui sanctionnait la liberté chèrement reconquise de se mouvoir hors de ses frontières, voici venir, avec Woman and Child, le quatrième long-métrage de son jeune et talentueux compatriote, Saeed Roustaee. A 35 ans, celui-ci incarne un type de cinéma qui cogne et aime à pousser les curseurs, qui va à l’estomac avant de gagner le cœur.
C’est sous ce jour, et sous celui du film de genre, qu’on le découvrit en France en 2019 avec le formidable La Loi de Téhéran, polar impétueux et documenté, empreint d’une grande crudité, et chronique insoupçonnée de la délinquance et du circuit de la drogue dans la capitale iranienne. S’ensuivit, en compétition à Cannes en 2022, Leila et ses frères, qui opérait, à la cruauté près, un brusque changement de braquet, cette fois dans le cadre intimiste d’une fratrie qui se déchire sous l’égide d’un vieux père qui aura manqué à tous ses devoirs.
C’est dans cette même veine que poursuit Saeed Roustaee avec Woman and Child. Mahnaz (Parinaz Izadyar), une belle quadragénaire, infirmière de profession, élève seule ses deux enfants et s’apprête à céder aux injonctions de son petit ami, un ambulancier, qui la presse de l’épouser. Alors même qu’elle se rend, en compagnie de sa mère et de sa sœur, dans la famille de Hamid (Payman Maadi) pour formaliser les épousailles, un accident survient, dans le sillage duquel le film va entièrement basculer du côté de la tragédie et de la fatalité.
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