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« Ils laissent un trou béant » : cinq mois après l’annonce du démantèlement de l’Usaid, Joël Wengamulay, directeur de la coopération internationale de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), reste désemparé par le brutal départ de l’agence de coopération américaine à Kinshasa, avec pour seul ordre celui de clôturer tous les programmes reposant sur ses financements. Ses voyages au département d’Etat à Washington en quête d’un interlocuteur bienveillant n’y ont rien changé. « Notre trésorerie a plongé dans le rouge et toute notre planification est déstabilisée », explique-t-il.

Les Etats-Unis assurent en moyenne un tiers du budget des aires protégées, le plus souvent à travers les grandes ONG de conservation, liées par des partenariats avec l’Etat congolais. Les fonds servent à former, équiper et payer les écogardes chargés de la surveillance des parcs et à maintenir le suivi scientifique de la faune. Le Fonds mondial pour la nature (World Wildlife Fund, en anglais) gère ainsi avec l’ICCN, les 34 000 km2 du parc national de la Salonga. Un espace plus grand que la Belgique, réputé pour abriter quelque 40 % de la population mondiale des bonobos. Wildlife Conservation Society (WCS) a, pour sa part, la charge de celui de Kahuzi-Biega et de la Réserve de faune à okapis, dans l’est du pays. Tous trois sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco pour leur exceptionnelle biodiversité.

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