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Le soleil est radieux et les sourires immenses. Ce 16 avril, devant la Cour suprême britannique – un bijou d’architecture néogothique faisant face au palais de Westminster –, Susan Smith et Marion Calder, deux des fondatrices de l’association For Women Scotland, savourent leur victoire. Sous les flashs des photographes, elles trinquent, puis entonnent leur chant de ralliement, For Women’s Rights, sur le fameux air écossais Auld Lang Syne. Clôturant cinq ans de bras de fer avec le gouvernement écossais, la plus haute instance juridique du Royaume-Uni vient de donner raison à ces militantes féministes « critiques du genre » (convaincues qu’il n’est pas une perception, mais une réalité biologique) en répondant de manière définitive à la question, en apparence basique : « Qu’est-ce qu’une femme ? »

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L’Equality Act de 2010, la principale loi antidiscrimination du pays, ne précisait pas, jusqu’à présent, la définition d’une femme. Dans sa décision du 16 avril, qui a valeur de loi, la Cour suprême la restreint au « sexe biologique ». Elle rejette ainsi l’interprétation de la loi, jusqu’alors prévalente, selon laquelle les femmes transgenres disposant d’un certificat de reconnaissance de genre, officialisant leur changement de genre, sont également des femmes et peuvent donc accéder à leurs espaces réservés − toilettes, vestiaires ou prisons. « C’est une victoire du bon sens », clament au sortir de l’audience les fondatrices de For Women Scotland, entourées de pancartes violet et vert, les couleurs des suffragettes, ces militantes pour le droit de vote des femmes du début du XXe siècle, dont la mémoire est toujours chérie dans le pays.

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