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Un négociateur de l’ombre
Le lundi 12 mai 2025, Edan Alexander, dernier otage américain détenu par le Hamas depuis le 7-Octobre, a été libéré grâce à l’intervention de Bishara Bahbah. L’homme d’affaires palestino-américain a été contacté par un représentant du mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, dès la fin du mois d’avril, pour tenter d’établir un canal de communication direct, sans passer par Israël, avec Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président Donald Trump pour le Moyen-Orient. Selon le média américain Axios, en deux semaines, une vingtaine d’échanges ont eu lieu entre l’administration américaine et le groupe armé, sous forme de textos et d’appels passés par Bishara Bahbah, qui était notamment en contact direct avec Khalil Al-Hayya, le négociateur en chef du Hamas.
Un fils de barbier palestinien diplômé de Harvard
Né en Palestine à la fin des années 1950, Bishara Bahbah a grandi entre un camp de réfugiés en Jordanie et la vieille ville de Jérusalem, où son père était barbier. Installé aux États-Unis dès 1976 et diplômé de la prestigieuse université de Harvard, sur la Côte est, au début des années 1980, le jeune Palestinien retourne à Jérusalem en 1983, pour diriger les éditions en anglais et en arabe du quotidien de Jérusalem-Est Al-Fajr. Devenu membre du Middle East Institute de l’université de Harvard, l’enseignant en sciences politiques a été sollicité par le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, pour rejoindre la délégation palestinienne envoyée à la conférence pour la paix de Madrid, en 1991, et aux discussions pour le Contrôle des armes et la sécurité régionale (Arms Control and Regional Security), jusqu’en 1995.
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