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Les mots accompagnent les actes, les préparent et les expliquent. En Israël, depuis le 7 octobre 2023, les discours de déshumanisation des Palestiniens et d’éradication de Gaza se sont banalisés sur la scène politique et médiatique. Prononcées par des membres du gouvernement, des parlementaires, des experts militaires ou des personnalités publiques, ces paroles ont justifié la mort massive de civils palestiniens, en particulier des femmes et des enfants, la destruction de villes entières, la concentration de plus de deux millions de personnes dans un espace jugé invivable par les organisations internationales, l’incitation à une émigration forcée et le blocus de l’aide alimentaire et humanitaire jusqu’au risque de famine. Après plus de dix-neuf mois de guerre à Gaza, le bilan est exceptionnellement lourd à l’échelle de l’enclave : plus de 53 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, 120 000 blessés et plus de 60 % des bâtiments détruits.

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Le discours sur la déshumanisation s’est exprimé au plus haut niveau de l’Etat d’Israël, dans la foulée immédiate de l’attaque terroriste du Hamas, à l’origine de la mort de plus de 1 200 personnes côté israélien. Yoav Gallant, alors ministre de la défense, avant d’être écarté du gouvernement, en 2024, avait justifié le début du siège : « Nous combattons des animaux humains, et nous agissons en conséquence. » Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait, lui, opposé les « fils des lumières », qui relèvent de la « barbarie » et de la « loi de la jungle », et les « fils des ténèbres », puis comparé le Hamas à des « monstres ».

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