La « TVA sociale » ? Les syndicats sont globalement contre, à quelques nuances près. Alors qu’Emmanuel Macron a réactivé, le 13 mai, cette idée consistant à baisser les cotisations sociales et à les remplacer par une hausse de la taxe sur la consommation, les organisations de salariés la désapprouvent, en particulier parce qu’elles la jugent inéquitable.
Sophie Binet a employé des formules tranchantes pour exprimer son inquiétude. Sur BFM-TV, la secrétaire générale de la CGT a estimé, le 16 mai, que la piste évoquée par le président de la République revenait, « encore une fois », à céder « à tous les caprices du patronat ». Une allusion au fait que la « TVA sociale » est ardemment réclamée par les organisations d’employeurs, car elle permet d’alléger le coût du travail en transférant des prélèvements sur les salaires vers les personnes qui achètent un bien ou un service. Cette solution est inacceptable pour la responsable de la CGT, car l’accroissement de la taxe payée par les clients risque de se répercuter sur les prix, ce qui « ferait encore baisser le pouvoir d’achat des salariés ». Dès lors, l’hypothèse mise en avant par le chef de l’Etat porte bien mal son nom, aux yeux de Mme Binet : il vaudrait mieux parler de « TVA antisociale ».
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