Olivier Falorni et Christophe Bentz n’ont pas grand-chose en commun si ce n’est leur statut de député. Le premier, élu démocrate de Charente-Maritime, est un fervent défenseur de l’« aide à mourir » depuis plusieurs années. L’autre, représentant de la Haute-Marne et du Rassemblement national (RN), y est farouchement opposé.
Et pourtant, vendredi 16 mai, vers 22 heures, quand Christophe Bentz prend la parole dans l’Hémicycle, pour donner son point de vue sur cette importante question de société, il salue tout d’abord son collègue, rapporteur général de la proposition de loi sur la fin de vie. Il loue son travail et « le combattant infatigable » qu’il est et qu’il voit comme un « adversaire politique » et non comme un « ennemi ». Quelques minutes plus tard, dans le même état d’esprit, Olivier Falorni remercie son homologue pour ses propos. « Pourtant, je crois qu’il n’y a pas plus opposé que nous. Je crois qu’on n’est à peu près d’accord sur rien sur ce sujet », se félicite le député centriste, satisfait que le dialogue puisse quand même se faire.
A l’image de cet échange, l’Assemblée nationale propose un visage étrangement apaisé depuis lundi 12 mai et le retour des discussions sur les textes sur la fin de vie. Loin des frasques, des polémiques, des invectives, le sujet est pris au sérieux. Le rythme de croisière reste assez lent, ralenti par de nombreux amendements sur les textes, un éclatement des groupes et donc des prises de parole. Mais les débats avancent bien. Les députés auraient presque un peu d’avance sur le planning initial.
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