Sur le papier, le Portugal va bien. Le taux de chômage est bas, à 6,4 % des actifs. La croissance s’est élevée à 1,9 % du produit intérieur brut en 2024, avec une prévision de 2 % en 2025. L’inflation a été ramenée à 1,9 % en mars. Les comptes publics sont redressés, avec un excédent fiscal de 0,7 % et une dette publique retombée sous la barre des 100 % (94,9 % en 2024). Et, en 2024, le revenu disponible des Portugais a augmenté de 6,7 %, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Cependant, dans la rue, à la veille des élections législatives anticipées du 18 mai, le mécontentement gronde. Une grève de la fonction publique a été déclenchée vendredi 16 mai. Une autre des employés des chemin de fer a perturbé la circulation des trains entre le 7 et le 14 mai. Fin avril, ce sont le personnel au sol des aéroports et les fonctionnaires des musées et monuments qui ont débrayé. Et, le 6 avril, une grande manifestation a rassemblé des milliers de personnes à Lisbonne et à Porto pour exiger des hausses de salaire de 15 %, mais aussi des solutions à la crise du logement, à l’augmentation du nombre de sans-abri ou encore à la saturation du système de santé publique.
Il vous reste 80.05% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.