La police de Londres a annoncé, samedi 17 mai, que trois ressortissants iraniens avaient été inculpés au Royaume-Uni pour des activités d’espionnage présumées au profit de l’Iran entre 2024 et 2025.
Ces trois hommes, arrêtés le 3 mai, font l’objet « d’accusations extrêmement graves, portées à l’issue d’une enquête très complexe et rapide », a souligné, dans un communiqué, le commandant de l’unité antiterroriste qui a mené l’enquête, Dominic Murphy. Inculpés pour des « actes susceptibles d’aider un service de renseignement étranger » entre août 2024 et février 2025, ils seront présentés samedi à un tribunal de Londres.
Agés de 39, 44 et 55 ans, les hommes résidaient tous dans la capitale britannique. Ils ont été interpellés, et sont détenus depuis deux semaines en vertu de la loi de 2023 sur la sécurité nationale, qui permet à la police d’arrêter des personnes soupçonnées d’être impliquées « dans une activité de menace émanant d’une puissance étrangère ».
L’un d’entre eux a également été mis en examen pour des actes de surveillance, de recherche ou de reconnaissance « dans l’intention de commettre des actes de violence grave contre une personne au Royaume-Uni », a précisé la police, sans donner plus de détails. Les deux autres sont inculpés pour avoir commis des actes similaires, « dans le but que des violences graves soient commises par d’autres contre une personne au Royaume-Uni », a-t-elle ajouté.
Un quatrième Iranien de 31 ans avait été arrêté le 9 mai, avant d’être relâché sans poursuites jeudi. Londres a annoncé au début de mars placer l’Iran, ses services de renseignement et les gardiens de la révolution au niveau le plus élevé du Foreign Influence Registration Scheme (FIRS), qui entend lutter contre « les influences étrangères secrètes ».