Une modernité folle
Le scénario d’A bout de souffle, rédigé en 1959 par Jean-Luc Godard, est auréolé de mystère. Propriété du producteur Georges de Beauregard, puis de ses ayants droit, il sera exposé pour la première fois à Cannes (Alpes-Maritimes) les 19, 20 et 21 mai, en plein Festival, par Sotheby’s, qui le mettra aux enchères le 4 juin à Paris.
Dans ces « soixante-douze pages volantes manuscrites à l’encre noire et bleue », explique le catalogue de la vente, Jean-Luc Godard invente son tout premier long-métrage : l’histoire d’amour entre Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo), voyou insolent en cavale qui a commis un meurtre, et Patricia (Jean Seberg), une étudiante américaine. A sa sortie en 1960, le film est jugé immoral et est interdit aux moins de 18 ans. D’une modernité folle, A bout de souffle est l’un des films emblématiques de la Nouvelle Vague.
Une part de mystère
Jusqu’ici, il était établi que le scénario d’A bout de souffle tenait sur vingt-six pages. Selon Sotheby’s, le manuscrit compte en réalité « vingt-neuf feuillets A4 de scénario, avec quelques ratures » suivis de « trente-huit feuillets de dialogues et cinq pages de découpage de la bande-annonce ».
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