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Histoires Web samedi, mai 17
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SÉLECTION OFFICIELLE –
EN COMPÉTITION

Un, deux, trois, vive Fatima ! On ne peut qu’aimer cette jeune héroïne musulmane (Nadia Melliti) qui, dans La Petite Dernière, de Hafsia Herzi, en compétition à Cannes vendredi 16 mai, découvre son attirance pour les femmes et tente de concilier pratique religieuse et rendez-vous lesbiens. Dans le contexte d’homophobie ambiante, ce personnage apporte quelques lueurs, tout en traversant des abîmes de perplexité.

Pourtant, on ne sort qu’à moitié emballée de ce troisième long-métrage de l’actrice et réalisatrice, née en 1987, révélée par Abdellatif Kechiche (La Graine et le Mulet, 2007), puis passée derrière la caméra – Tu mérites un amour (2019) et Bonne mère (2021). Dans ce récit qui court sur un an, Fatima vit avec sa famille, ses parents et ses deux sœurs, passe son bac, joue au foot, donne le change à son petit copain, sans avoir l’air convaincue. Puis un jour, elle ose et s’inscrit sur une appli pour rencontrer des femmes…

Adapté du premier roman éponyme de Fatima Daas (Noir sur Blanc, Notabilia, 2020), Petite Dernière se révèle un peu bancal, d’un côté libre et cru, de l’autre un peu scolaire, avec ses scènes calibrées pour décrire le malaise de l’adolescente en banlieue – les grandes sœurs qui ne la trouvent pas assez féminine – ou montrer sa libération dans les bars queers de la capitale. « Un, deux, trois, vive les lesbiennes ! », clament en chœur la DJ et une grappe de filles sur la piste. Tout cela sent parfois un peu le plaqué, le déjà-vu, sans compter cette histoire d’amour contrariée, créant classiquement un twist dans le scénario.

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