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Yannick Agnel, à gauche, le 3 mars 2016, à Montpellier.

L’ancien champion olympique de natation Yannick Agnel est renvoyé pour viol devant la cour criminelle du Haut-Rhin, a annoncé jeudi 15 mai le procureur de la République de Mulhouse. Le nageur est soupçonné d’avoir eu une relation en 2016 avec la fille de son entraîneur, alors qu’il était hébergé chez eux, qu’il était âgé de 24 ans et qu’elle n’en avait que 13. Il a toujours plaidé une relation consentie et amoureuse.

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L’ex-champion, désormais âgé de 33 ans, « a été mis en accusation devant la cour criminelle départementale du Haut-Rhin » des chefs de viol sur une mineure de moins de 15 ans, a annoncé dans un communiqué le procureur Nicolas Heitz. Il est également poursuivi pour agression sexuelle sur la même victime supposée.

Il a en revanche bénéficié d’un non-lieu d’agressions sexuelles commises sur mineur de plus de 15 ans concernant une autre personne, a précisé le procureur. Yannick Agnel demeure présumé innocent et peut interjeter appel de ce renvoi, a ajouté M. Heitz. Il est maintenu sous contrôle judiciaire.

« Faits constitutifs de viols et d’agressions sexuelles »

L’ordonnance de renvoi précise que les faits se sont produits entre le 31 décembre 2015 et le 31 août 2016 dans différents lieux : Mulhouse et la proche commune de Riedisheim, en Thaïlande et en Espagne (à Tenerife et dans la Sierra Nevada).

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L’enquête avait débuté à l’été 2021 à la suite du dépôt de plainte de Naomé Horter, la fille de l’ancien entraîneur du nageur, Lionel Horter. L’adolescente était également licenciée au club à l’époque mais a depuis abandonné la natation. L’enquête avait débouché sur la mise en examen du nageur cinq mois plus tard, le 11 décembre 2021. A l’issue de 48 heures de garde à vue, Yannick Agnel avait « reconnu la matérialité des faits reprochés, même si pour certains viols il a un problème de mémoire », avait expliqué la procureure de la République d’alors, Edwige Roux-Morizot.

Yannick Agnel a toujours nié l’emprise qu’il pouvait avoir sur la jeune femme. Mais Mme Roux-Morizot estimait que « les faits sont constitutifs de viols et d’agressions sexuelles en raison de la différence d’âge, car la justice considère qu’il y a une véritable contrainte morale ».

En juillet dernier, le nageur, retraité depuis 2016 et placé sous contrôle judiciaire, était revenu à Mulhouse, dans le bureau du juge d’instruction, pour une confrontation qu’il avait souhaitée avec son accusatrice, aujourd’hui âgée de 23 ans. A l’issue de cette réunion, qui avait duré deux heures, ni l’avocate de Yannick Agnel, Céline Lasek, ni celui de Naomé Horter, Thomas Wetterer, n’avaient fait de déclaration.

Yannick Agnel a été double champion olympique à Londres en 2012, sur le 200 m nage libre et le relais 4×100 m, avant d’être sacré champion du monde dans ces deux disciplines en 2013.

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Le Monde avec AFP

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