Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, mai 16
Bulletin

Quelques mois avant l’envol du prix des œufs aux Etats-Unis début 2025, une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en a cassé plus de 200 pour la science. Elle voulait répondre à cette lancinante question : une chute d’œuf est-elle plus fatale à une coquille tombant sur le « cul », la « tête » ou sur le « côté » ? Les écoliers américains, et même les étudiants de première année au MIT, adorent se livrer à des « défis de la chute d’œuf » consistant à imaginer des protections (coques, parachutes, hélices, « pattes ») pour le fragile corps arrondi lâché depuis plusieurs mètres de haut. « Mais nous avons constaté que leurs professeurs n’ont pas la bonne intuition de ce qui se passe », explique Tal Cohen, professeur au MIT, coauteur de la plus vaste étude sur ce sujet majeur, parue dans Communications Physics, le 8 mai.

La réponse est finalement plus linguistique que mécanique, débrouillant les notions de rigidité, de résistance et de solidité, souvent confondues. Premiers tests avec des œufs posés sur lesquels on appuie de plus en plus pour les déformer jusqu’à les casser. Et confirmation que la pointe d’un œuf vertical est plus rigide que ses flancs, à cause d’une courbure plus faible. A force égale, la tête se déforme moins que le « ventre ». Ironie de l’histoire, l’équipe de 2025 a utilisé les mêmes machines qu’une autre équipe du MIT qui, en 2012, avait déjà démontré ce point (avec des coquilles en plastique). Autre enseignement, plus original : la force maximale, appelée « limite d’élasticité » ou « solidité », que les œufs peuvent tenir avant de rompre, est la même pour les deux positions. Incidemment, cela prouve que les expériences spectaculaires visibles en ligne et qui montrent des voitures posées sur des œufs posés verticalement, sans les casser, marcheraient aussi avec des œufs horizontaux.

Il vous reste 49.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.