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« Ceci est un mouchoir. Pour se moucher. Ceci est l’Union européenne. Pour faire avancer la paix. » Le commentaire, d’une pédagogie au mépris moqueur, est signé du compte officiel de l’Elysée sur le réseau social X.

Par le sarcasme, il répond à la dernière fausse information qui circule en ce week-end du 10 et 11 mai : lors d’un déplacement diplomatique à destination de Kiev, Emmanuel Macron aurait été photographié à côté d’un sachet de cocaïne − en réalité, un simple mouchoir en papier.

Si la tentative de décrédibilisation du président français n’est guère sophistiquée, et son succès dans les réseaux complotistes prorusses peu étonnant, la liberté de ton employée par l’Elysée, elle, marque une rupture.

Le sarcasme, un registre rare pour la diplomatie française

Ces dernières années, l’usage du sarcasme en diplomatie numérique avait jusqu’alors surtout été l’apanage des régimes autocratiques. « On a des acteurs qui s’affranchissent de plus en plus de la rhétorique diplomatique traditionnelle, avec, dans le cas de la Russie, un usage complètement désinhibé de la désinformation, même la plus loufoque, à des fins stratégiques », contextualise Maxime Audinet, chercheur associé à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem), auteur de Russia Today (RT) : un média d’influence au service de l’Etat russe (INA Editions, 2021).

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