Est-ce l’une des répercussions du duel entre le député Les Républicains (LR) de Haute-Loire Laurent Wauquiez et le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, pour le congrès des Républicains qui se tient les 17 et 18 mai ? Le député La France insoumise (LFI) Raphaël Arnault en est convaincu : la procédure lancée par le ministre de l’intérieur fin avril pour dissoudre son collectif, la Jeune Garde, ainsi qu’Urgence Palestine, est un symptôme de la « course à la radicalité et à l’absurdité » que mènent les deux hommes pour le fauteuil de patron de la droite.
Le scalp serait politiquement intéressant pour le ministre de l’intérieur, qui a fait de la gauche et de LFI son premier adversaire. « Je veux être le chef de parti d’une droite qui tiendra tête à la gauche », a-t-il clamé lors de sa tournée auprès des militants.
Porte-parole de la Jeune Garde, Raphaël Arnault a été candidat aux législatives de 2024 à Avignon sous les couleurs du Nouveau Front populaire (NFP) après avoir été « fiché S » – ce qui signifie que ses mouvements ont été, à un moment donné, surveillés par les forces de l’ordre. Du pain béni pour M. Retailleau, pour qui l’organisation est « un mouvement qui légitime le recours à la violence y compris contre les forces de l’ordre ». « Cela fait des années que les groupes néonazis nous menacent », proteste Raphaël Arnault, dénonçant de « prétendues violences ».
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