L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
En début d’année, le film Better Man avait recours à une voix off omniprésente et volontairement provocante pour permettre au chanteur Robbie Williams de raconter son histoire en toute subjectivité. Le long-métrage de Michael Gracey n’édulcorait rien des abus de drogue et de sexe de la pop star britannique ou du côté préfabriqué de son boys band Take That, assumant la fascination exercée sur le grand public par ses excès, son côté grande gueule et son goût de la transgression. Milli Vanilli, de la gloire au cauchemar cherche à s’inscrire dans la même veine. Le long-métrage du cinéaste allemand Simon Verhoeven interpelle constamment le spectateur pour l’interroger sur son propre rapport à la musique qu’il consomme : ne serait-il pas in fine le premier responsable de toute cette folle aventure ?
Si Milli Vanilli, de la gloire au cauchemar n’est pas épargné par le côté très balisé des biopics contemporains, le film a tout de même pour lui de redonner vie à une des histoires les plus incroyables de la musique moderne. En 1988, le producteur allemand Frank Farian, déjà homme à tout faire du groupe disco Boney M à la fin des années 1970, engage Fabrice Morvan et Robert Pilatus. Leur mission ? Incarner aux yeux du public son tout nouveau projet, Milli Vanilli, dont il confie la musique à des professionnels de studio destinés à rester dans l’ombre.
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