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Adoubé à l’insu de son plein gré comme chef de file de la « nouvelle chanson française » – expression dans cette langue, goût pour le minimalisme et méfiance vis-à-vis de l’emphase –, Dominique Ané, connu sous le nom d’artiste de Dominique A, avait omis de célébrer en temps et en heure ses trente ans de carrière. Il faut préciser que l’échéance intervenait en période de restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, et même de confinement. Que l’on retienne comme débuts son premier album (autoproduit), Un disque sourd (1991), ou son successeur, La Fossette (1992), enregistré en solitaire dans une chambre nantaise avec un magnétophone quatre pistes, deux guitares, un clavier et une boîte à rythmes.

A rebours de ce dernier objet dont l’esthétique de bricolage devait susciter des vocations (en premier lieu, Miossec), l’auteur-compositeur-interprète a choisi de revisiter son répertoire dans Quelques lumières (Cinq 7/Wagram), un double volume bicéphale publié en octobre 2024, qui a le bon goût d’épargner à l’auditeur le moindre duo. Le premier volet pousse à son paroxysme la tentation symphonique de Dominique A, née avec la découverte de L’Imprudence (2002) d’Alain Bashung, puisque sa voix se pose sur l’Orchestre de chambre de Genève dirigé par Raphaël Merlin. Ambitieux à défaut d’être toujours convaincant, le résultat a été présenté lors de cinq concerts en 2024, en Suisse et à la Philharmonie de Paris.

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