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D’ordinaire, Cannes et ses paillettes ont vite fait d’éclipser la noirceur de l’actualité. Mais il faut croire que celle-ci est devenue trop persistante, des guerres en Ukraine et dans la bande de Gaza aux assauts répétés de Donald Trump contre l’Etat de droit. Mardi 13 mai, la cérémonie d’ouverture de la 78e édition du Festival de Cannes, lequel a lieu jusqu’au 24 mai, avait donc quelque chose de solennel, passé l’accueil joyeux fait à l’équipe du film d’ouverture, Partir un jour, romance musicale d’Amélie Bonnin, avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon – lequel était absent pour cause d’appendicite, a-t-on appris.

Laurent Lafitte avait beau afficher son air de beau gosse moustachu, l’acteur a pris très au sérieux son rôle de maître de cérémonie. On n’a pas tardé à comprendre que sa prise de parole (parfois sinueuse) visait à saluer les actrices et les acteurs qui ont « le courage » de parler. Même si l’époque n’aide pas à libérer l’expression. « Pour un acteur, la prise de parole est souvent sacrificielle, à l’heure où le climat, l’équité, le féminisme, les LGBTQIA +, les migrants, le racisme ne sont plus seulement des sujets de films mais également les mots interdits par la première puissance mondiale. (…) Quand on est un multimilliardaire surpuissant, on se doit d’enfiler son armure supersonique pour sauver le monde au lieu de raboter à la tronçonneuse les programmes mondiaux destinés aux plus faibles », a lancé Laurent Lafitte, sous les applaudissements.

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