Un concert de klaxons s’est élevé dans Damas, à la nuit tombée, mardi 13 mai, accompagné de feux d’artifice et d’explosions de joie. En quelques minutes, la fluctuante livre syrienne s’est appréciée face au dollar américain. Sur la place des Omeyyades, au cœur de la capitale syrienne, fermée à la circulation, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont afflué pour célébrer l’annonce de la levée des sanctions par le président américain, Donald Trump. « Je n’ai pas de mots pour décrire ma joie, exulte Saad, soldat de la nouvelle armée syrienne, qui hésite entre tenir sa position et rejoindre les festivités. C’est un jour historique pour la Syrie ! »
Les passants agitent le drapeau aux trois étoiles. « Nous sommes très heureuses, c’est bon signe pour l’ouverture du pays après tant d’années », savoure Imane, trentenaire, installée au Koweït, de retour pour des vacances. Elle est venue avec ses sœurs, dont deux vivent en Suède. « Si Dieu le veut, l’avenir sera meilleur et nous pourrons revenir. » Au début de l’avenue Fayez-Mansour, un écran géant affiche le portrait de Donald Trump et du prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », avec un message de gratitude : « Merci du fond du cœur. »
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