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Dans le domaine géopolitique, alors que le secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin, parti à l’origine favori du conclave, n’a pas été élu au trône de saint Pierre, la question des relations avec la Chine semble mise en sourdine ces jours-ci. Si François appréciait beaucoup le travail diplomatique mené par Parolin avec Pékin, il ne l’a pas toujours mis en valeur, lui laissant peu de place.

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« L’Asie est l’avenir de l’Eglise », répétait pourtant François au cardinal philippin Luis Antonio Tagle, autre grand favori du conclave – lequel, très probablement, et tout comme Pietro Parolin, a reporté ses voix sur le nom de Robert Francis Prevost. Ces transferts de voix ont sans doute été négociés en échange de la promesse que l’Asie et la Chine resteraient au centre du nouveau pontificat. Ce qui pourrait notamment impliquer un réveil de la diplomatie vaticane, au passé glorieux, mais affaiblie par François, lequel préférait agir directement en matière géopolitique.

Pietro Parolin, dont le poste de secrétaire d’Etat pourrait être confirmé et même renforcé, s’inscrit dans la noble et prestigieuse tradition des cardinaux Agostino Casaroli (1914-1998, secrétaire d’Etat du Vatican sous Jean Paul II) et Achille Silvestrini (1923-2019, cardinal particulièrement impliqué dans les questions liées à la paix, au désarmement, à la non-prolifération nucléaire).

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La célèbre diplomatie vaticane de l’Ostpolitik, terme qui désigne les relations diplomatiques entretenues avec les Etats communistes du bloc de l’Est, a porté des fruits majeurs lors de la signature des accords d’Helsinki avec l’Union soviétique, en 1975 : le Vatican parvient à faire établir que la liberté de religion et la liberté de pensée sont des droits fondamentaux.

Des funérailles très politiques

Aussi différent que soit le contexte historique, les relations actuelles avec la Chine ne sont pas sans rappeler la stratégie d’Ostpolitik avec la Russie communiste. Malgré l’absence de relations diplomatiques officielles, la Chine et le Vatican ont prorogé en octobre 2024, pour une durée de quatre ans, l’accord historique de 2018 voulu par le pape François sur la nomination conjointe des évêques de Chine.

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