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La ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a présenté le 7 mai un plan global Filles et maths pour augmenter le nombre de filles dans les filières de sciences et technologies. Nous sommes très étonnés de voir que, une fois encore, les mathématiques semblent être le seul repère pour les sciences dans notre pays. Pensons aussi aux autres disciplines scientifiques comme la biologie et la géologie qui sont tout aussi fondamentales pour comprendre et agir sur le monde.

Beaucoup de femmes scientifiques dans ces branches, notamment françaises, porteuses de grandes découvertes, ont suscité inspiration et vocations scientifiques. Citons Françoise Barré-Sinoussi, découvreuse du virus du sida, Marie-Antoinette de Lumley, paléoanthropologue, Katia Krafft (1942-1991), volcanologue, Madeleine Brès (1842-1921), première femme à accéder aux études médicales, Valérie Masson-Delmotte, figure emblématique et combative du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Marthe Gautier (1925-2022), découvreuse du syndrome de Down [trisomie 21], sans parler des très nombreuses découvreuses étrangères.

Certes, ce projet prévoit de lutter contre les stéréotypes en mettant en place un plan de formation pour les enseignants, cela est tout à fait louable et nécessaire. Cependant, en se fixant pour 2030 l’objectif d’augmenter de 30 000 le nombre de filles qui conservent la spécialité mathématiques en terminale, il est certain que cela impactera les autres spécialités, et bien évidemment les sciences de la vie et de la Terre (SVT). En effet, depuis 2019, les élèves de 1re doivent abandonner une de leurs trois spécialités en accédant à la terminale.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Elisabeth Borne veut augmenter le nombre de filles dans les études scientifiques, dont la proportion stagne depuis 20 ans

Les SVT sont des vraies sciences expérimentales dont la France a besoin pour l’avenir de la recherche scientifique dans les domaines hautement importants et urgents comme la transition écologique, la santé, la gestion des ressources avec les géosciences, les sciences biologiques.

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