Benoît, François, Paul et les autres : comment les papes choisissent-ils leur nom ?

La première décision que prend tout nouveau pape une fois élu par le conclave des cardinaux est d’indiquer le choix de son nom de règne. La célèbre formule « Habemus papam » (« Nous avons un pape ») est d’ailleurs un extrait raccourci de la phrase prononcée depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre par le cardinal « protodiacre », le doyen d’ancienneté de l’ordre des cardinaux-diacres, qui sera de nouveau un Français en 2025, le cardinal Dominique Mamberti.

La phrase en question renseigne sur le changement de nom du nouveau pontife : « Je vous annonce une grande joie : nous avons un pape. Le très éminent et très révérend seigneur, Monseigneur [prénom(s) de l’élu], cardinal de la sainte Eglise romaine [nom de famille de l’élu], qui s’est donné le nom de [nom de règne de l’élu]. »

Pendant les dix premiers siècles, les papes ont conservé leur nom civil une fois élus. Puis, au fil du temps et de l’importance croissante prise par le souverain pontife, le choix de son nom va connaître différentes significations.

Le pape n’a pas toujours changé de nom

Jusqu’au 56^e pape élu en 533, Jean II, chaque nouvel évêque de Rome a utilisé son nom civil. A l’exception notable du tout premier d’entre eux, l’apôtre Simon, qui a été appelé Pierre par Jésus, selon la célèbre formule : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Matthieu 16, 18).

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