Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, mai 8
Bulletin

Des arrêtés d’interdiction ont été publiés mercredi 7 mai concernant deux manifestations prévues à Paris samedi, l’une à l’appel du Comité du 9 mai, un groupe néofasciste de l’ultradroite, et l’autre baptisée « manifestation antifasciste et antiracisme ».

La Préfecture de police (PP) avait averti lundi que le préfet, Laurent Nuñez, avait engagé une « procédure contradictoire » pour interdire les deux manifestations antagonistes, en raison des risques de troubles à l’ordre public que pourrait engendrer leur organisation le « même jour » et sur une « partie d’itinéraire commune ».

Un troisième arrêté a été pris par le préfet de police pour interdire un rassemblement, le même jour, place du Panthéon, à l’appel de l’Union syndicale Solidaires, avec pour mot d’ordre de « dénoncer la manifestation du Comité du 9 mai ». Dans ces arrêtés, M. Nuñez met en exergue « la vivacité actuelle des antagonismes » et le « risque de violences sur la voie publique ».

« Climat actuel de tensions »

Il rappelle que lors de la « récente manifestation place de la République après le meurtre d’un fidèle dans la mosquée de La Grand-Combe, des propos appelant à la création de “brigades d’autodéfense populaire” avaient fait l’objet d’une saisine de la justice par le ministre de l’intérieur ». « De tels propos », ajoute-t-il, « traduisent un appel à la violence et nourrissent le climat actuel de tensions entre militants antagonistes ».

Lire aussi | Bruno Retailleau saisit la justice contre le collaborateur d’une députée LFI, accusé d’appel « à l’insurrection » lors d’un rassemblement contre l’islamophobie

Le préfet de police a aussi énuméré les événements qui nécessitent une mobilisation des forces de l’ordre ce jour-là, comme le concert de DJ Snake au Stade de France, suivi d’une fête à l’Arena Bercy, ainsi que le match de ligue 2 Paris FC-Ajaccio dans un contexte d’accession à la Ligue 1 du club parisien.

Le Comité du 9 mai manifeste tous les ans pour l’anniversaire de la mort accidentelle en 1994 de Sébastien Deyzieu, militant de l’Œuvre française, groupuscule pétainiste et antisémite. Le jeune homme s’était réfugié sur le toit d’un immeuble de Paris pour échapper à la police avant de faire une chute mortelle.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.