Meilleures Actions
Histoires Web lundi, mai 5
Bulletin

Pays hôte de la Biennale d’architecture depuis sa première édition, en 1980 à Venise, l’Italie entretient avec la discipline des rapports étroits. En témoignent ses politiciens de tout bord, qui mettent l’équerre au cœur de leurs préoccupations. Certains sont même architectes de profession, tels, au centre gauche, Bruno Zevi (1918-2000), figure du Parti radical, Stefano Boeri, qui s’est engagé auprès des municipalités de Milan ou de Florence, ou Renzo Piano, sénateur à vie depuis 2013.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés L’architecture, outil de propagande pour les nationalistes

Mais c’est à droite, y compris dans ses déclinaisons extrêmes, que les liens entre la politique et le premier art restent les plus saillants. Dès son arrivée au pouvoir, en 1922, Benito Mussolini comprend que la pierre est le meilleur garant de la pérennité du fascisme. Pour ériger gares, stades et autres édifices publics, il fait appel à la fine fleur de l’architecture dite « rationaliste », dont la modernité, la monumentalité et la pureté siéent à son idéologie, tout en ravivant la nostalgie de l’Empire romain. Avec non moins d’emphase, Silvio Berlusconi (1936-2023) s’est rêvé, lui, en héritier des princes bâtisseurs de la Renaissance. En faisant sortir de terre le quartier de Milano 2, dans les années 1970, l’entrepreneur lombard n’a-t-il pas jeté les fondations de son futur empire immobilier, médiatique et politique ?

Il vous reste 70.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.