A la station RER de Versailles-Château-Rive-Gauche, un des terminus de la ligne C situé dans les Yvelines, des jours calmes existent-ils ? Pas si sûr. Comme son nom l’indique, la gare ferroviaire est la plus proche du château de Versailles. Toute l’année, touristes français et étrangers s’y pressent. Pour s’extraire de la foule, il est possible d’accéder à une partie du château plus confidentielle, en moins d’une dizaine de minutes à pied de la gare RER. Il faut suivre le chemin de la cathédrale Saint-Louis de Versailles, qui restera visible tout le long de la déambulation. L’imposant édifice religieux borde le Potager du roi, dans lequel on pénètre par la rue du Maréchal-Joffre.
Cet espace vert voit le jour dans la foulée des jardins du château de Versailles, sous le même désir du roi Louis XIV, au XVIIe siècle. Alors qu’André Le Nôtre imprime sa marque sur le parc et les jardins, Jean-Baptiste de La Quintinie, lui, exerce son talent de 1678 à 1683 sur les parcelles horticoles. Figé sur une statue qui trône sur le Potager, une branche dans la main, une serpette dans l’autre, cet avocat charentais reconverti en horticulteur passionné semble prêt à reprendre son ouvrage. Aujourd’hui, le maître des lieux est Ivan Thé, jardinier en chef du Potager du roi. C’est un habitué du château, où il exerce depuis 2013, à l’Orangerie et au Jardin du roi, puis au Trianon, où il a été responsable du Jardin anglais et du Hameau de la reine.
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