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Pour tous les électrohypersensibles (EHS), ces personnes affirmant ne pas pouvoir vivre là où passent des ondes électromagnétiques, la décision avait été historique. Le 22 février 2024, le tribunal judiciaire de Digne-les-Bains avait accordé à l’un d’entre eux, Philippe Tribaudeau, 64 ans, le droit de rester sur le terrain qu’il occupait illégalement dans la forêt de Vanson (Alpes-de-Haute-Provence) contre la volonté de l’Office national des forêts (ONF), qui avait demandé son expulsion. Pour la première fois, une décision de justice reconnaissait, même implicitement, la réalité de symptômes dont la majorité du milieu médical, sans les nier, estime que rien ne prouve leur lien avec les ondes.

La victoire n’aura duré que quelques mois. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a cassé le 29 avril ce jugement, affirmant que « le risque sanitaire encouru par M. Tribaudeau du fait de son déplacement ne saurait justifier de laisser perdurer une atteinte aussi caractérisée au droit de propriété de l’Etat ». Elle s’appuie sur un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) de mars 2018, qui écrit « qu’aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS ». « C’est une grosse déception, regrette Marie-Noëlle Bollinger, cheffe de projet d’Association zones blanches. Ce refus de reconnaître officiellement leur maladie empêche beaucoup d’EHS d’en parler. Il faut pourtant qu’ils se montrent et rendent visible l’invisible. »

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