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L’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé, vendredi 2 mai, les attaques de la junte militaire en Birmanie menées contre des civils, qui ont fait plus de 200 morts depuis le séisme qui a secoué le pays le 28 mars. Depuis le tremblement de terre et à la date du 29 avril, « l’armée a lancé au moins 243 attaques, dont 171 frappes aériennes, causant la mort de plus de 200 civils », a précisé le haut-commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.

Le 2 avril, la junte s’était jointe aux groupes rebelles armés pour demander une suspension temporaire des combats afin de faciliter les opérations de secours et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et la reconstruction après le séisme de magnitude 7,7 qui a tué environ 3 800 personnes dans le centre de ce pays d’Asie du Sud-Est. Le 22 avril, les généraux, au pouvoir depuis le coup d’Etat de 2021, avaient annoncé la prolongation de cette trêve, avant de la laisser expirer le 30 avril.

Celle-ci a été « largement inobservée », a rappelé M. Türk, la majorité des 243 attaques ayant eu lieu après le cessez-le-feu. « Il est impératif que l’armée cesse immédiatement toutes les attaques contre les civils », a-t-il insisté. Il a déploré que « les attaques incessantes affectent une population déjà lourdement assiégée et épuisée par des années de conflit » et, depuis quelques semaines, par l’impact et les conséquences du séisme.

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20 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire

La Birmanie est plongée dans une guerre civile depuis 2021, lorsque l’armée a renversé les autorités civiles et pris le pouvoir. En annonçant la trêve, la junte avait mis en garde ses opposants – un ensemble complexe de groupes armés prodémocratie et de minorités ethniques –, qu’elle riposterait aux attaques et à tous les « rassemblements, organisations et expansions territoriales qui porteraient atteinte à la paix ».

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Près de 20 millions de personnes dans le pays dépendent déjà de l’aide humanitaire, a déclaré Volker Türk, soulignant que les habitants de Birmanie « ont besoin de nourriture, d’eau et d’abris ». Ils « doivent avoir la paix et la protection », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que « le droit international est clair : l’aide humanitaire doit pouvoir parvenir sans entrave à ceux qui en ont besoin ».

M. Türk a exhorté les militaires à « faire passer les personnes en premier, à donner la priorité aux droits humains et aux besoins humanitaires et à trouver une solution pacifique à cette crise ». « Au lieu d’investir inutilement dans la force militaire, l’accent doit être mis sur la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit en Birmanie », a-t-il encore insisté.

la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a annoncé cette semaine prévoir un plan d’aide sur deux ans à la Birmanie.

Le Monde avec AFP

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