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La concomitance entre le discours officiel d’hospitalité et les expulsions massives est frappante. Le 26 avril, lors d’une visite dans la wilaya – préfecture – de Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune s’est dit prêt à légaliser la présence des travailleurs subsahariens sans papier dans un cadre organisé et concerté avec les pays voisins.

Une première pour un dirigeant algérien alors que la présence de ces étrangers, souvent tolérée, n’a jamais été légalisée et que plus d’un millier d’entre eux a récemment été brutalement refoulé vers le Niger, en plein désert, selon des ONG.

Cette ouverture, encore théorique, répond à une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs mais également à une volonté d’encadrer les flux migratoires en provenance des pays du Sahel, une région que M. Tebboune décrit comme minée par le terrorisme et l’instabilité.

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« Nous sommes ouverts à l’idée de faire venir de la main-d’œuvre de pays voisins, notamment pour les secteurs du BTP et de l’agriculture, à condition que cela soit rigoureusement organisé, a-t-il expliqué. Toutefois, une vigilance accrue s’impose concernant les arrivants. Comme nous le savons, ces pays sont souvent confrontés à des problèmes de terrorisme. Sans une préparation minutieuse, nous risquons d’accueillir un travailleur qui pourrait, par la suite, se révéler lié à des réseaux terroristes ou à des trafics de drogue. Nous ne pouvons pas nous exposer à de tels risques inutilement. »

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