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Ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler un début en fanfare. Plombée par un vote tardif du budget, par l’impératif de réduire le déficit public et par le contexte international menaçant, l’économie française a progressé de 0,1 % seulement au premier trimestre, selon les premières estimations publiées, mercredi 30 avril, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Un chiffre conforme aux attentes, et qui succède à une année 2024 à petite vitesse, puisque la croissance avait alors atteint 1,1 %.

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Le 10 avril, le gouvernement a baissé sa prévision de croissance pour 2025 à 0,7 % (contre 0,9 % précédemment), en raison des conséquences négatives de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Pourra-t-il tenir cet objectif ? « Ce n’est pas irréaliste », évalue Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade. « Ça va être un combat » et « nous allons soutenir les entreprises », a déclaré le ministre de l’économie, Eric Lombard, sur Sud Radio, mardi peu après la publication des chiffres. En dépit de ce premier trimestre peu tonique, l’acquis de croissance atteint déjà 0,4 %, estime Marie Leclair, responsable du département des comptes nationaux à l’Insee. Selon l’institut, il faudrait que le produit intérieur brut progresse de 0,2 % sur chacun des trois prochains trimestres pour atteindre 0,7 %.

La Banque de France, à l’origine de la prévision de croissance sur laquelle se fonde Bercy, se montre prudente. « Nous actualiserons [notre prévision] au mois de juin, expliquait, lundi 28 avril, le gouverneur François Villeroy de Galhau. Pourquoi est-ce qu’on ne fait pas d’actualisation aujourd’hui avec ces menaces protectionnistes ? Parce que c’est très difficile d’isoler un élément de tous les autres. Il y a beaucoup d’incertitudes. Il y a certains éléments qui peuvent jouer positivement, comme la relance en Allemagne. »

Baisse de la consommation alimentaire

Ces multiples incertitudes du côté de l’environnement international se doublent d’une certaine morosité à l’échelle nationale. La consommation a stagné au premier trimestre, et a même baissé nettement (− 1 %) en mars. Pourtant, « les consommateurs commencent à prendre acte de la désinflation, remarque Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. La confiance s’est stabilisée entre deux eaux, mais n’est pas totalement repartie. D’autant que la crainte du chômage et les inquiétudes sur le niveau de vie futur ont augmenté ».

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