« Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie », affirme Emmanuel Macron
« Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie », a affirmé lundi Emmanuel Macron dans un entretien publié par le magazine Paris Match, estimant avoir « convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions » contre Moscou.
« Les quinze prochains jours vont être clés pour essayer de mettre en œuvre ce cessez-le-feu » voulu par les Etats-Unis, accepté par l’Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n’a pas encore souscrit, a insisté le président français après la rencontre entre ses homologues américain, Donald Trump, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, samedi au Vatican.

Emmanuel Macron a expliqué à l’hebdomadaire avoir parlé au président américain dès « la nuit de mercredi à jeudi pour l’inciter à adopter une ligne plus ferme » avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il a aussi assuré qu’il « n’était pas prévu » qu’il « voie le président Trump » dans la basilique Saint-Pierre à Rome, mais qu’ils ont finalement « échangé quelques minutes ». « Je lui ai répété : “Il faut être beaucoup plus dur avec les Russes” », a-t-il rapporté.
« L’objectif est que les Américains puissent se rendre à Kiev assez rapidement, que nous puissions établir les conditions d’un cessez-le-feu et que nous travaillions en profondeur à des mesures d’accompagnement de ce cessez-le-feu pour le préserver du côté ukrainien. Il faut que nous soyons prêts, avec les Américains, à durcir le ton vis-à-vis de la Russie pour obtenir ce cessez-le-feu », a encore insisté le président français.
« Je considère que nous avons réussi, grâce à cet entretien au Vatican, à remettre la pression sur la Russie. C’était le but recherché, car il n’était pas juste que la pression s’exerce uniquement sur l’Ukraine », a-t-il estimé.