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Marco Polo International (MPI) : c’est ainsi qu’avait été baptisé, en 2015, le véhicule ayant permis au chimiste chinois ChemChina – repris depuis par la société d’Etat Sinochem – d’acquérir l’italien Pirelli pour 7 milliards d’euros. Un clin d’œil à l’histoire des deux nations, mais aussi à Marco Tronchetti Provera, l’homme fort de la dynastie du pneu. Dix ans plus tard, la roue a tourné et la holding MPI apparaît aussi déshabillée qu’un modèle posant pour le calendrier Pirelli.

Lire aussi la chronique (2023) | Article réservé à nos abonnés « La perte de contrôle de l’activité chinoise n’est pas le seul obstacle sur la route du patron de Pirelli »

Décision rarissime, le conseil d’administration du fabricant de pneus a, en effet, entériné, lundi 28 avril, la fin du contrôle exercé par Sinochem, en dépit de sa participation de 37 %. Neuf administrateurs ont acté ce principe, contre l’avis des six représentants du groupe chinois qui s’est dit « consterné et fermement opposé à cette décision ». De son côté, le conseil d’administration de Pirelli a affirmé qu’il s’agissait d’une « étape », mais pas décisive.

Marco Tronchetti Provera, vice-président exécutif et second actionnaire de Pirelli, cherche à se débarrasser de son encombrant partenaire chinois, considéré comme un obstacle pour son développement aux Etats-Unis, où l’industriel réalise 20 % de son chiffre d’affaires. En particulier, Pirelli veut mettre la gomme outre-Atlantique sur les pneus connectés en lien avec la voiture autonome, mais, depuis le mois de janvier, Washington interdit les technologies chinoises dans l’habitacle. Et Sinochem se refuse à réduire sa participation.

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