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Le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Mark Carney, a réussi son pari, lundi 28 avril, après une courte campagne de trente-six jours : celui de rester en poste. L’élection d’un quatrième gouvernement libéral de suite semblait pourtant impossible il y a encore quatre mois, au vu des sondages qui donnaient les libéraux largement perdants face au Parti conservateur (PCC). Mais la démission de l’ex-premier ministre Justin Trudeau et l’omniprésence du président américain ont permis une inversion des courbes.
A 10 heures, heure de Paris, mardi 29 avril, les estimations prévoient que 168 députés libéraux (sur 343) prendront place dans la Chambre des communes canadienne, contre 144 pour le PCC, 23 pour le Bloc québécois (BQ, un parti souverainiste du Québec), 7 pour le Nouveau Parti démocratique (NPD, à gauche). L’écart s’est considérablement réduit en fin de soirée pour dessiner une victoire libérale étriquée, conquise notamment grâce aux gains obtenus au Québec.
« Qui est prêt à défendre le Canada avec moi ? » Par les premiers mots de son discours de victoire, le premier ministre, Mark Carney, a placé Donald Trump au cœur de son nouveau mandat. « Le choc de la trahison américaine » digéré, il estime que le pays doit tirer les leçons de cette guerre commerciale, pour limiter la dépendance canadienne à son voisin, en misant sur d’autres relations, avec « des partenaires fiables, en Europe, en Asie et ailleurs ». Mark Carney s’est aussi gentiment moqué du slogan cher à Donald Trump, « Drill, baby, drill » – qui pousse à accélérer l’extraction du pétrole –, en proposant sa version, « Build, baby, build », lui qui veut construire 500 000 logements par an pour lutter contre le manque criant de toits au Canada.
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