Une vaste opération d’interpellations est en cours dans toute la France, lundi 28 avril au matin, dans l’enquête sur les actions qui ont visé plusieurs prisons ces dernières semaines, a appris l’Agence France-Presse de source proche du dossier, confirmant une information de Paris Match. A ce stade, 22 interpellations et des perquisitions ont au lieu, a fait savoir dans un communiqué le parquet national antiterroriste (PNAT). Elles ont été effectuées en région parisienne, à Marseille, Lyon et Bordeaux, a précisé une source proche du dossier à l’Agence France-Presse.
Le PNAT s’est saisi de plusieurs faits visant, depuis la mi-avril, plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France, dont les commanditaires et les mobiles étaient inconnus jusqu’ici.
« Merci aux magistrats et aux forces de l’ordre d’avoir procédé tôt ce matin à l’interpellation des auteurs présumés des attaques contre les agents pénitentiaires et les prisons de notre pays », a posté sur le réseau social X le ministre de la justice, Gérald Darmanin. Son collègue de l’intérieur, Bruno Retailleau, a également félicité « chaleureusement » les magistrats et enquêteurs, saluant leur « grande détermination » et leur « grand professionnalisme » ayant « permis d’obtenir des résultats dans des temps très courts ».
Dans la nuit du 14 au 15 avril, la prison de Toulon avait notamment été visée par des tirs à l’arme automatique. La même nuit, trois véhicules avaient été incendiés sur le parking de la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine) et de Valence (Drôme) ou encore de Réau avaient également été visés. Un groupe revendiquant la « défense des droits des prisonniers français », sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie Telegram.