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Plus de 800 cibles visées au Yémen et des centaines de combattants houthistes tués : c’est le bilan avancé, dimanche 27 avril, par les Etats-Unis après plus d’un mois de frappes intensives. Les forces américaines bombardent les rebelles yéménites quasi quotidiennement depuis le 15 mars dans le cadre de l’opération « Rough Rider », censée mettre fin à la menace que les houthistes font peser sur la mer Rouge et le golfe d’Aden.

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Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CentCom) a affirmé dans un communiqué avoir tué « de nombreux leaders houthistes ». « Les frappes ont détruit plusieurs installations de commandement et de contrôle, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de fabrication d’armes avancées et des installations de stockage d’armes avancées », précise le communiqué qui met également en cause la République islamique d’Iran, accusée de soutenir les rebelles. « Téhéran continue indubitablement de fournir un soutien aux houthistes. Les houthistes ne peuvent continuer à attaquer nos forces qu’avec le soutien du régime iranien. »

Les rebelles houthistes, qui contrôlent de larges pans du Yémen, sont en guerre depuis 2015 contre une coalition menée par l’Arabie saoudite qui soutient le gouvernement reconnu internationalement. Ils ont commencé à cibler le transport maritime fin 2023, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023.

Dimanche, les houthistes ont affirmé avoir lancé un missile en direction d’Israël pour la deuxième fois en deux jours. L’armée israélienne a déclaré plus tard avoir intercepté un missile en provenance du Yémen avant qu’il ne pénètre sur le territoire du pays.

Les attaques houthistes visent à empêcher les navires de passer par le canal de Suez, artère vitale par laquelle transite normalement 12 % du trafic maritime mondial. De nombreuses sociétés ont dû faire de coûteux détours par le sud de l’Afrique.

Malgré les bombardements américains, les houthistes continuent de revendiquer des attaques contre des navires américains et israéliens. « Bien que les houthistes aient continué d’attaquer nos vaisseaux, nos opérations ont dégradé la cadence et l’efficacité de leurs attaques. Les tirs de missiles balistiques ont chuté de 69 % », tandis que les attaques de drones suicides « ont baissé de 55 % », a constaté le CentCom.

Huit morts dans des bombardements américains dimanche

Dimanche, la chaîne de télévision yéménite Al-Massira, contrôlée par les rebelles, a rapporté que des frappes américaines sur la capitale Sanaa avaient fait au moins huit morts et des blessés dans la journée. Les bombardements ont visé dimanche « la zone de Thaqban, dans le gouvernorat de Bani Al-Har », dans le nord de Sanaa, a rapporté la chaîne.

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Les houthistes ont également fait état d’autres frappes, notamment sur leur bastion de Saada, dans le nord, et sur la province d’Amran, au nord de Sanaa. Plus tôt dans la journée, les médias houthistes ont déclaré que des bombardements, également attribués aux Etats-Unis, avaient tué deux personnes et en avaient blessé plusieurs autres dans la nuit de samedi à dimanche sur la capitale.

Les frappes de ce week-end portent à 228 le nombre de morts dans des bombardements américains au Yémen, selon un décompte de l’Agance France-Presse basé sur les annonces des houthistes.

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Les Etats-Unis ont commencé à cibler les houthistes sous la présidence de Joe Biden, mais son successeur, Donald Trump, a déclaré que les actions militaires contre les rebelles se poursuivraient jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de menace sur le trafic maritime. Un objectif confirmé dans son communiqué par le CentCom : « Nous allons continuer à augmenter la pression jusqu’à ce que l’objectif soit atteint, c’est-à-dire le rétablissement de la liberté de navigation et de la dissuasion américaine dans la région. »

Le Monde avec AFP

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