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Emmanuel Macron a demandé « l’intégration » du département français de Mayotte à la Commission de l’océan Indien (COI), jeudi 24 avril, en plaidant pour une « approche pragmatique » face à l’hostilité des Comores. « Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l’écart d’un certain nombre de nos programmes », a-t-il déclaré, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache, Antananarivo. Cette organisation réunit les États insulaires (Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles, et la France, pour La Réunion) dans le sud-ouest de l’océan Indien.

Mais, à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l’organisation intergouvernementale. « L’implication de nos populations, l’intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l’intérêt de nos peuples et de la région », a insisté le chef de l’Etat.

L’Union des Comores s’oppose à l’intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l’archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

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« Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi »

Il a suggéré toutefois d’« avancer de manière pragmatique vers cet objectif », sans réclamer l’intégration pleine et entière immédiate de l’archipel. « La France est le premier bailleur de la COI », a-t-il aussi souligné, en précisant que l’Agence française du développement (AFD) gérait un « portefeuille de 125 millions d’euros de projets » de l’organisation.

« La COI est un modèle de coopération (…) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi », a-t-il ajouté, évoquant un « océan Indien profondément bousculé » par les défis planétaires actuels. « Ensemble, en conjuguant nos atouts (…) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière », a-t-il assuré.

Mayotte, tout comme les îles Eparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d’importantes réserves en hydrocarbures.

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Le Monde avec AFP

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