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C’est l’une des obsessions de Vladimir Poutine. La dernière saillie du président russe sur l’illégitimité supposée de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, remonte au 28 mars. Ce jour-là, le chef du Kremlin a proposé la création d’une « administration temporaire » en Ukraine, placée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, avec pour mission d’« organiser des élections démocratiques et de porter au pouvoir un gouvernement viable, bénéficiant de la confiance du peuple ». Un préalable présenté, à l’époque, comme nécessaire pour signer un accord de paix.

La déclaration n’a pas surpris à Kiev, tant le président russe a l’habitude de mettre en cause la légitimité de Zelensky, dont le mandat, censé s’achever au printemps 2024, a été prolongé en raison de l’état de guerre. Certains y ont vu une manière de gagner du temps face aux pressions exercées par Donald Trump pour trouver une issue au conflit. Ce dernier, qui a fait part de son agacement face à la demande russe, s’est contenté de rejeter la proposition.

La nouvelle administration américaine semble malgré tout sensible aux arguments du Kremlin. En février, le locataire de la Maison Blanche avait qualifié Zelensky de « dictateur sans élections ». Plusieurs proches de Trump, comme son envoyé spécial en Russie, Steve Witkoff, se sont exprimés sur l’éventualité de prochaines élections en Ukraine.

Regain d’activisme de certains partis

Alors que la guerre continue sur le terrain, la majorité de la population ukrainienne s’oppose à un tel scrutin – 62 %, selon une enquête Ipsos, réalisée entre le 5 et le 10 mars –, estimant qu’un appel aux urnes creuserait les divisions et serait difficile à organiser dans un pays traversé par une ligne de front et où l’on compte des millions de déplacés. Pourtant, ces pressions américaine et russe combinées semblent avoir un impact sur les autorités, alors que, depuis plusieurs mois, les experts politiques ukrainiens relèvent un regain d’activisme de certains partis dans la perspective d’une hypothétique fin de la guerre.

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