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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

A quoi joue-t-il ? Et, par extension, à quoi joue-t-on ? La question ne cesse de tarauder le spectateur tout au long de Simon de la montaña. Le premier film du réalisateur argentin Federico Luis, Grand Prix de la Semaine de la critique au Festival de Cannes en 2024, colle au corps, et surtout au visage, de son étrange personnage : Simon (Lorenzo Ferro), un jeune homme âgé de 21 ans, qui vit avec sa mère, travaille un peu pour son beau-père, et semble surtout chercher sa place. De ce quotidien, on ne verra pas grand-chose. Le film l’embarque, et nous avec, ailleurs, dans un espace qui vient brouiller les frontières de ce qu’est la normalité.

Cette échappée a d’emblée un décor : un paysage désertique de la Cordillère des Andes frappé par les vents, dans lequel un groupe de jeunes atteints de handicaps cognitifs errent, perdus. Une métaphore de l’environnement extérieur hostile dans lequel ils doivent évoluer. Simon se meut parmi eux, comme un des leurs. Son visage après tout ne reproduit-il pas le même tic nerveux que son tout nouvel ami Pehuen (Pehuen Pedie), par un mystérieux effet de mimétisme ? A la différence, on l’apprendra vite, que Simon, lui, n’est nullement handicapé.

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